Qu’est ce que le projet « Mieux trier à Nantes » ?
L’association « Mieux trier à Nantes » (8 bénévoles dont la moitié d’informaticiens) a pour objectif de favoriser la réduction des déchets et de faciliter le tri. Or, le geste de trier est loin d’être évident car les modes de collecte sont très divers. Nous souhaitions aussi valoriser les dispositifs alternatifs aux déchetteries classiques : consignes, récupération d’objets usagers, compostage, réparation, achat en vrac … sur lesquels œuvrent diverses associations et entreprises liées à l’économie circulaire . Notre ambition était de fournir un service qui centralise l’ensemble de ces informations et promeuve tout l’écosystème local du « zéro déchet ».
Quelles données publiques utilisez-vous ?
Le projet a connu un coup d’accélérateur en 2011 avec l’appel à projets de Nantes Métropole sur l’open-data. La collectivité a ainsi accepté d’ouvrir des données telles que la géolocalisation des conteneurs, les jours d’ouverture des déchetteries et les catégories de déchets acceptés par chacune d’entre elles, les jours de collecte (à Nantes) ou de distribution de sacs… Des données désormais mises à jour 4 fois par an sur le portail open data de la métropole que notre site et notre application mobile récupèrent automatiquement. Souhaitant que notre travail de collecte de données auprès du réseau associatif et des entreprises de l’économie circulaire (réparation de vélo, vente en vrac…) profitent à tous nous les avons mises open data sur la plateforme de la métropole auquel nous avons accès. Notre site utilise du reste des logiciels libres que peuvent réutiliser d’autres collectivités.
Quel bilan et perspectives pour Mieux Trier à Nantes ?
Nous avons été très fiers de voir que nos données étaient reprises par deux initiatives des collectivités nantaises : le site Cartoquartier et l’application mobile Nantes dans ma poche (plus de 50 000 téléchargements sur Android). Ce projet collaboratif nécessite ensuite un travail préalable d’animation et de sensibilisation, les associations n’étant pas très familières de l’open data et de la production de données structurées. Mais progressivement, cela fait son chemin et on observe par exemple un réflexe OpenStreetMap qui favorise grandement la réutilisation des données. Nous allons par ailleurs mettre en place un agenda partagé des déchets, outil qui va contribuer à renforcer la dynamique open data. Côté collectivités enfin, il y aussi des marges de progrès : les données de la collecte ne sont, par exemple, disponibles que pour la ville de Nantes.