Comment la CCPRO utilise la plateforme OpenStreetMap ?
En 2011, le prestataire qui réalisait le plan de ville édité par l’office de tourisme a mis la clef sous la porte. Nous nous sommes alors tournés vers des outils libres – OpenStreetMap pour les données, Maposmatic (générateur automatique de plan) – pour créer et éditer nous-même ce plan. Désormais l’office de tourisme peut créer des plans actualisés et chaque arrêt de bus affiche un plan du quartier réactualisé chaque année. Depuis, la base OSM ne cesse d’être enrichie en données utiles aux services de la CCPRO, aux communes comme aux citoyens : commerces et entreprises, bâtiments scolaires, accessibilité handicapé, points d’apport volontaires pour les déchets, trame verte …
Comment s’articule cet usage avec l’open data ?
Toute donnée publiée dans OSM, – par nous ou n’importe quel contributeur externe – bénéficie à un utilisateur d’OSM qui peut se contenter de la visualiser (par exemple via une application mobile comme Maps.me) ou télécharger les données, via des outils qui sont, il est vrai, un peu plus complexes à maîtriser (Mais on peut aussi récupérer les données « prêt-à-utiliser » sur la plateforme geofabrik.de). Les communes membres bénéficient par ailleurs d’un accès au fond cartographique OSM via le WebSIG qui intègre d’autres couches “métier” comme le PLU. Certains jeux de données sont ensuite publiés sur le portail régional DataSud comme la base adresse, le réseau de transport ou encore les « points d’apport volontaires » de déchets.
Quels points d’amélioration ?
La principale difficulté à laquelle nous nous heurtons est la faiblesse de la communauté de contributeurs OSM sur un territoire qui ne compte que cinq communes et 44000 habitants. Certes, nous avons quelques contributeurs locaux, comme des stagiaires formés par nos soins, mais nous n’avons pas la chance de pouvoir compter sur des associations locales spécialisées, comme c’est par exemple le cas à Dignes les Bains. Par contre, Orange étant une ville touristique importante, nous avons beaucoup de contributeurs étrangers de passage qui cartographient le territoire pendant leurs séjours. Le travail de mise à jour des données, de synchronisation entre OSM/le SIG et ponctuellement DataSud est réalisé par le service « Géomatique et Données Territoriales » de la CCPRO (deux agents) qui fait l’interface avec les communes et les services pour récupérer les données. Nous réfléchissons aussi à des automatismes liant par exemple notre SIG et DataSud mais sans chercher à multiplier les jeux de données spécifiques à nos cinq communes. Car le véritable enjeu est de proposer des jeux de données homogènes pour toutes les communes de la région afin de démultiplier les possibilités de réutilisations.