Dans le cadre du dossier La data au cour du parking intelligent, nous avons rencontré Valérie Eynaud, chef de projets digital pour qu’elle nous parle de la démarche du Saemes.
Quelles données proposez-vous en open data ?
Saemes, délégataire de service public qui gère 90 parkings à Paris en Ile-de-France, est le premier acteur du stationnement à s’être lancé dans l’open data dès mars 2016. Notre plateforme propose 14 jeux de données publics : caractéristiques des parcs, horaires d’ouverture, tarifs, points de recharge électrique, accessibilité personnes à mobilité réduite… Avec également des données temps réel sur la disponibilité des places de parking ou celle des casiers des consignes à casques destinées aux deux roues. Toutes les données sont accessibles en téléchargement, sous fichier excel / csv / pdf, sous forme de carte ou d’API via opendata.saemes.fr. L’API génère environ 400 000 appels par mois.
Comment sont réutilisées vos données ?
C’est toujours la grande question… hélas nous avons une connaissance fort imprécise des réutilisations, sauf quand les réutilisateurs nous appellent. Kazakar, accessible.net, TomTom, ParkingMap et la ville de Gentilly (Saemes exploite les horodateurs de la ville) en font partie… sans oublier nos services puisque la plateforme est biface : elle a un volet grand public mais aussi une partie privée qui permet de partager des données utiles à différents services internes. Pour favoriser les échanges avec les réutilisateurs, nous avons créé une limite de 50 000 appels de l’API, seuil au-delà duquel on leur demande de prendre contact avec nous. Il ne s’agit pas de brider le dispositif mais d’animer l’écosystème et de mieux connaître les usages de nos données.
Quels points vous paraissent devoir être améliorés ?
Nous sommes en discussion avec la Mairie de Paris qui publie sur son site les données – statiques – de l’ensemble de l’offre de stationnement sur la capitale. Aujourd’hui cette source semble privilégiée sur la nôtre par beaucoup d’acteurs car plus complète en termes d’offre de stationnement bien que les données soient statiques. C’est assez logique. Avec un bémol cependant : les données ne sont pas à jour car fondées sur une ressaisie de documents fournies par Saemes dans le cadre du contrôle de la Délégation de Service Public ! Mais au-delà de ce problème, en voie de résolution, il faut que tous les acteurs du stationnement passent à l’open data. En effet, faute d’exhaustivité, nous n’intéressons pas des City Mapper et les autres poids lourds de la mobilité connectée. Le fait qu’Indigo – acteur mondial du stationnement – travaille à l’ouverture de ses données est à cet égard une bonne nouvelle. Cela va cependant enclencher d’autres sujets comme celui de la normalisation des données.
Propos recueillis par Olivier Devillers, pour OpenDataFrance