Grâce à l’open data, offres et demandes d’emploi circulent plus facilement. Mais l’open data fournit aussi des informations précieuses sur l’activité d’un territoire avec un diagnostic précis, qui facilite l’implantation de nouvelles activités.
Département excentré, la Manche rencontre des difficultés à attirer les travailleurs saisonniers. Elle a créé une structure spécifique, la « maison des saisonniers » pour favoriser le recrutement de profils intéressant l’hôtellerie-restauration, le tourisme, l’agriculture et l’aquaculture. Pour diffuser les offres, la structure a opté pour utiliser l’API de Pôle emploi (lire l’interview) qui permet de filtrer uniquement les annonces spécifiques au territoire concernant ces domaines. Des annonces complétées d’une carte interactive fournissant les moyens de transports et l’offre d’hébergements issue de l’API du système d’information touristique territorial (partiellement ouvert). La structure se concentre ainsi sur son cœur de métier – accompagner entreprises et postulant dont beaucoup sont issus de l’insertion – tout en fournissant une information de premier niveau de qualité grâce à de l’open data.
Mieux diffuser les demandes d’emploi
Si les collectivités n’ont pas de compétence formelle en matière d’emploi, ce sujet figure toujours dans les priorités des élus. Avec pour premier objectif de faciliter la rencontre entre l’offre et la demande locale, dans toute sa diversité : du job au CDI en passant par l’offre de formation ou d’apprentissage. Un objectif qui passe par l’open data et l’usage d’API pour favoriser une large diffusion des données. Une ville comme Chantepie utilise la plateforme de publication de indeed.fr pour publier ses annonces dans un sur plusieurs dizaines de sites, gratuits comme Pôle emploi ou payants comme Monster ou le Bon coin. L’open data peut aussi faciliter la création de CV : c’est ce que fait la CA de La Rochelle qui utilise le connecteur de Pôle emploi pour permettre aux candidats d’autocompléter leur CV sur le site emploi de l’agglomération.
Les offres locales et le contexte
Dans le sens inverse, côté candidats, il est difficile de se repérer dans les multiples sites d’offres d’emploi. Un prestataire comme Tagemploi propose la récupération de l’ensemble des offres locales – via des API gratuites ou payantes en open data – pour permettre à des collectivités (ici l’agglomération du pays du Vaucluse) de les rediffuser avec ce critère « local » en incluant les emplois « gris » (un temps partiel) rarement publiés sur les plateformes. A noter que certains réutilisateurs d’annonces en open data ne jouent parfois pas totalement le jeu en rendant payant un service gratuit sans y apporter la moindre plus-value… e-Territoires propose pour sa part de dresser un “portrait data” du territoire qui intéresse le postulant en lui indiquant s’il ya des écoles, des transports, des services publics… Dans la même optique d’aide à la décision BimBamJob fournit le temps de transport pour aider les candidats à trouver un emploi à domicile.
Analyser finement l’activité
Développer l’emploi, c’est aussi développer l’activité économique. Là encore l’open data peut aider les professionnels du développement local. Les données de la base Infogreffe fournissent un indicateur instructif sur les créations, les fermetures d’activité à l’échelle d’un territoire : les collectivités, agence de développement et autres cabinets de consultants y trouveront des informations précieuses sur les secteurs qui se développent et ceux qui « ne marchent pas ». « Elle est complémentaire de la base Sirene qui est pour sa part une photographie instantanée de l’activité économique du territoire » explique-t-on a Open Data Soft qui fournit et met en forme un intéressant extract géographique de ces grandes bases de données nationales. « Instructive sur les données des PME-PMI la base Sirene est très déceptive sur les indépendants : on saura qu’ils sont commerçants mais pas s’ils vendent des chaussures ou de l’électroménager… » souligne un consultant spécialisé en implantation. Sa société utilise du reste la base commerces de l’APUR en région ile de France qui est beaucoup plus détaillée. Et de déplorer que les chambres de commerce et de métiers soient peu versées dans l’open data (une exception : la CMA92). Dans un autre registre, les données des marchés publics (attributaires,secteurs, montants…) complètent le profil économique d’un territoire. Les données de Breizh Small Business Act (https://breizhsmallbusinessact.fr/les-missions/ sont, par exemple, révélatrices de l’activité générée par les collectivités bretonnes. Elles peuvent aider les entreprises à analyser leur marché et à déterminer les secteurs dans lesquels il n’existe pas de prestataires locaux.
Rédacteur : Olivier Devillers, pour OpenDataFrance
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Entretien avec Kathleen MARIE-JOSEPH, Pole emploi
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Dans le cadre du dossier La data au coeur du parking intelligent , Henri de la Porte de la société ParkingMap, nous expose son point de vue. Qu’est-ce que propose ParkingMap ? ParkingMap propose un système d’analyse du stationnement par l’agrégation de la donnée des différents capteurs installés (magnétique, analyse… Lire la suite »Entretien avec Henri de la Porte, ParkingMap.
Dans le cadre du dossier La data au coeur du parking intelligent , Cyrille de Villèle, chargé de mission open data au service Communication de la ville de Digne-les-Bains, nous explique la démarche de la Mairie. Pourquoi s’intéresser à l’open data dans le domaine du stationnement ? Le stationnement est… Lire la suite »Entretien avec Cyrille de Villèle, chargé de mission open data de Digne-les-Bains
Dans le cadre du dossier La data au cour du parking intelligent, nous avons rencontré Valérie Eynaud, chef de projets digital pour qu’elle nous parle de la démarche du Saemes. Quelles données proposez-vous en open data ? Saemes, délégataire de service public qui gère 90 parkings à Paris en Ile-de-France, est… Lire la suite »Entretien avec Valérie Eynaud, chef de projets digital du Saemes
Dans le cadre du dossier L‘open data au service de l’analyse des flux, nous avons questionné Paul Bouzol, PDG d’Affluences, pour qu’il nous livre son point de vue sur le sujet. Que propose la société Affluences ? Notre société a conçu des solutions de comptage et d’analyse de données de… Lire la suite »Entretien avec Paul Bouzol, CEO d’Affluences
Connaître la fréquentation d’un quartier, d’un site ou d’un espace public… est utile aux professionnels du tourisme, du développement local comme aux géomarketeurs. Si l’ouverture reste balbutiante, elles suscite un réel intérêt des acteurs.
A Bordeaux, les entrées-sorties du métro publiées en open data par la métropole sont utilisées par le quotidien 20 minutes pour ajuster la distribution du journal à la fréquentation effective des stations. Ainsi, le groupe de presse limite le nombre de journaux non distribués et les frais de manutention associés. Cet exemple montre comment une donnée « transport » peut être monétisée par un acteur économique du territoire. Et a fortiori, ce sont les tous les professionnels du « géomarketing » qui exploitent l’open data pour un champ d’application très large : implantation d’enseignes, développement économique et touristique… C’est notamment un enjeu pour les villes souhaitant agir sur leur attractivité commerciales. Avant d’agir sur leur “coeur de ville” il s’agit en effet de connaître précisément la fréquentation des rues commerçantes. Pour constater par exemple, comme à Aix en Provence, qu’il y a un pic de fréquentation entre 12h et 14h… quand les commerces sont fermés !
Les données de mobilité, un gisement en expansion
Des sociétés de géomarketing comme Cityscan, Geocible, Mytraffic… exploitent de nombreuses données ouvertes – qui viennent s’ajouter à des données achetées comme par exemple les transactions de CB – pour réaliser des études marketing et proposer des lieux d’implantation à des marques. Quelles sont les données particulièrement prisées ? Celles exprimant des flux car elles permettent d’établir une fréquentation et – en fonction de leur granularité – de connaître les variations périodiques. Outre les données de transport par arrêt/ stations (voir celles de la RATP), certaines collectivités fournissent des comptages routiers comme le propose par exemple Paris ou le CD44. Les flashs des radars automatiques sont également utilisés pour évaluer la fréquentation d’un territoire. On notera qu’avec la loi d’orientation sur les mobilités discuté au printemps 2019, la publication de données de flux – des trottinettes aux bus en passant par les vélos – va devenir obligatoire.
Des données télécoms… payantes
Autre donnée de flux exploitée, les connexions aux réseaux télécoms. Depuis plusieurs années, Orange et Bouygues Telecom proposent des offres – payantes – particulièrement prisées des acteurs du tourisme. Les données de fréquentation touristique « classiques » – fréquentation mensuelles de musées, sites, offices de tourisme – s’avèrent en effet insuffisantes pour analyser des flux et connaître les origines/destination. Les données mobiles (cartes SIM géolocalisées et anonymisées) s’avèrent beaucoup plus complètes en indiquant les lieux (y compris un espace naturel ouvert), les parcours, les périodes, les durées et même la nationalité des visiteurs… (ici des cas d’usage de FluxVision). Elles sont cependant onéreuses et leur utilisation ne peut être que ponctuelle. Aussi certaines collectivités cherchent à exploiter – voire à mettre à disposition en open data – d’autres gisements comme celles des horodateurs, les données GPS ou les connexions Wifi.
Le Wifi, une fausse piste ?
La donnée GPS est intéressante (Lire interview). Elle est du reste commercialisée par certains acteurs et largement utilisée par les GAFA – par exemple pour calculer l’affluence à des lieux comme le propose Google maps – mais est rarement disponible en open data, ou alors sous forme de “traces” comme dans le cas d’applications de suivi de performances sportives (randonnée, course…). Il faut dire qu’elle est extrêmement sensible. Quant au Wifi – qui fait l’objet de plus en plus de réseaux publics gratuits – il permet de capter les identifiants des appareils surfant sur internet et tous les smartphones qui « cherchent » un réseau. Un professionnel du secteur du marketing invite cependant à s’en méfier : « les données sont captées à 360° ce qui fait que dans un immeuble, par exemple, on ne sait pas à quel étage l’utilisateur se trouve… sans compter que cela peut être plusieurs machines d’un même utilisateur ». Les données de localisation des mobiles sont une autre piste. Mais Google, Apple, et les constructeurs de mobiles sont les seuls à disposer (via le système d’exploitation) de données vraiment exhaustives/ volumineuses. Et s’ils fournissent un accès à ces données c’est de manière parcimonieuse ou moyennant finance.
Libérer les data des tourniquets
Une autre possibilité est de créer de la donnée en utilisant soit des capteur dédiés – capteurs optiques, magnétiques ou vidéo – soit en connectant des objets qui ne l’étaient pas auparavant. Une borne peut ainsi être utilisée pour transmettre un comptage issu de c voire tout simplement de connecter un tourniquet basique comme le fait la startup Affluence (interview). Ces données sont aujourd’hui surtout diffusées en temps réel pour informer le public sur la fréquentation et la disponibilité d’un équipement, l’historique étant récupéré par la collectivité pour créer des tableaux de bords et des analyses. La mise en open data de ces données reste rare tout comme les API permettant de l’intégrer à un site ou à une application tierce. Elles pourraient pourtant intéresser spécialistes du marketing comme de nombreuses applications urbaines.
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Interview de Paul Bouzol, CEO d’Affluences
Entretien avec Sylvain Coppéré, Kisio Etude & Conseil
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Dans des villes de plus en plus embouteillées, le stationnement est un maillon clef de la mobilité. Au-delà des données statiques, de plus en plus de données dynamiques sont disponibles en open data, notamment grâce au développement des capteurs. Des données qui intéressent les acteurs publics comme privés, avec pour perspective de proposer l’offre de stationnement la plus complète possible aux usagers.
En France, on estime que 15 à 30% de la circulation en ville est due à la recherche de places et 70 millions d’heures seraient perdues de ce fait… Si le sujet touche les grandes villes, il est également critique dans les villes moyennes où le véhicule individuel reste le principal moyen de locomotion. Mieux exploiter les places de parking vides, réduire le trafic lié aux véhicules en recherche de places, « désiloter » un monde marqué par une grande variété d’acteurs, du particulier aux collectivités en passant par les grands gestionnaires de parcs… le stationnement est au cœur de la « smart city » et d’un foisonnement d’initiatives publiques et privés. Leur point commun ? Utiliser la data, et de plus en plus d’open data, pour optimiser l’offre et enrichir le service aux automobilistes, de la recherche au paiement.
On notera aussi que la “datification” du stationnement est aussi poussée par la réforme du stationnement (loi Maptam) qui incite à une dématérialisation des processus de bout en bout, de la recherche de place à la gestion des FPS.
Caractéristiques des parkings et zonages
Côté collectivités, le premier chantier a consisté à libérer les données « statiques » du stationnement en voirie et en ouvrage. Une requête sur data.gouv.fr montre plus de 300 résultats sur le mot-clef « stationnement » avec des villes de taille très diverses. Localisation des parkings, zonages tarifaires, emplacement des places PMR et des horodateurs figurent parmi les données les plus couramment publiées. Des données très appréciées des calculateurs d’itinéraires et plateformes cartographiques (Mappy, TomTom, Here, OpenStreetMap) des services spécialisés comme Jaccede.com ou l’appli “stationnement handicapé”, une application comme Parking gratuit ou un acteur international comme Parkopedia. Dans le cadre de la loi réforme du stationnement, les collectivités partagent aussi les données liées aux zonages / tarifications avec par exemple la plateforme créée par Versailles, qui cible dans un premier temps les prestataires européens (ou chinois) proposant de réserver des places dans cette ville hyper touristique..
Disponibilité des places en temps réel
Plus complexes à délivrer – puisqu’elles nécessitent des systèmes de comptages/ liaisons radios – les données de disponibilité des parkings en open data sont moins fréquentes. On les trouve par exemple sur le site de la Roche-sur-Yon et sur les portails data de métropoles comme Nantes, Lille, Bordeaux , Lyon ou le site de la Saemes. Ces données constituent une aide à la décision pour l’automobiliste (probabilité de trouver un stationnement) directement accessible sur leur mobile via des applications comme Nantes dans ma poche ou OPnGO. Faciles à collecter pour le stationnement en ouvrage, l’ambition de nombreuses collectivités est de proposer une offre de « smart parking » sur toutes les places de stationnement sur voirie. Des capteurs au sol ont été testés par des villes comme Nice, Toulouse ou encore Sète mais avec un succès mitigé. Ces capteurs prospèrent surtout dans les parkings privés, grandes surfaces ou aéroports (avec parfois des données en open data). Les villes semblent aujourd’hui leur préférer l’analyse d’images vidéo, les caméras pouvant aussi être utilisées pour le contrôle du stationnement payant. Soissons déploie ainsi la solution de ParkingMap qui analyse l’occupation de la voirie grâce à des boitiers vidéo doté d’un algorithme d’analyse d’images. Avec un usage double : la réalisation d’analyses quantitatives (durée, profil des véhicules stationnés) et l’occupation des places en temps réel via une application gratuite.
Proposer une vision complète de l’offre
Le stationnement ne se limite pas aux places en ouvrage ou sur la voie publique. Bailleurs, hôtels, particuliers… partagent de plus en plus leur places de parking inoccupées. Avec à la clef un foisonnement de startups : Prendsmaplace.fr, Monsieurparking et Parkadom (entre particuliers), Bepark.eu (entreprises), Yespark.fr et Zenpark.com (qui ciblent les bailleurs, les gares, les administrations…). Ces sites, qui se rémunèrent par des commissions, misent sur une visibilité nationale, des tarifs dégressifs ou encore la commercialisation de dispositifs de contrôle de l’usage effectif du parking. Ces startups n’ont cependant qu’une offre limitée à un segment de marché, aussi pour proposer un service plus complet, elles utilisent de l’open data. Ces startups ouvrent parfois leurs données à des tiers : Mappy utilise ainsi les API de plusieurs entreprises (OPnGO, Saemes…). Ces données intéressent aussi les collectivités, comme à Saclay où le projet Moov’Hub mené avec plusieurs startups, vise à fournir à l’usager une information exhaustive sur l’offre locale de stationnement, publique ou privée.
Rédacteur : Olivier Devillers, pour OpenDataFrance
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Interviews
Valérie Eynaud, Chef de Projets Digital Saemes
Henri de la Porte, ParkingMap
Cyrille de Villèle, Digne-les-Bains
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Dans le cadre du dossier « De l’écogeste au « smart waste », comment la donnée déchets se recycle », nous avons questionné Christian Renoulin de l’Association Mieux trier à Nantes, pour qu’il nous livre son point de vue sur le sujet.
Dans le cadre du dossier « De l’écogeste au « smart waste », comment la donnée déchets se recycle », nous avons questionné Romain Fouques de Monservicedéchet (Suez), pour qu’il nous livre son point de vue sur le sujet.
Si le tri s’impose à tous, l’écogeste ne s’improvise pas. Déposer les vêtements à un endroit, les bouteilles à un autre, les déchets électroniques à un troisième… l’usager doit connaître non seulement les lieux de dépôt mais aussi les horaires et les consignes de tri qui peuvent varier d’une commune à l’autre. A Nantes, grâce aux données open data de la ville et la métropole, CartoQuartiers localise l’ensemble des points d’apport volontaire (PAV). Sa particularité ? Associer les habitants qui peuvent compléter les données publiques comme le fait par exemple l’association Mieux Trier à Nantes sur les initiatives « zéro déchet » (lire l’entretien avec Christian Renoulin). Les données sur les PAV font désormais partie des incontournables des applications pratico-pratiques de villes (Nantes dans ma poche, Bordeaux en poche…). Elles favorisent aussi de nouveaux services comme Gowaste qui propose, notamment à Bordeaux, d’organiser un « covoiturage » des déchets pour partager un fourgon ou une remorque.
Une dépendance aux délégataires de service public
Ces initiatives stimulent aussi les délégataires privés en charge de la collecte des déchets – très présents dans le secteur des déchets – et les incitent à développer de nouveaux services pour les usagers. Suez propose par exemple à ses clients monservicedéchet (lire l’entretien avec Romain Fouques), qui fournit, pour une adresse déterminée, toute l’information sur la collecte et le tri (quoi, quand, où…). Un service qui passe par un travail très utile de centralisation et de normalisation des données. Ces données ne sont cependant aujourd’hui pas en open data, mais la balle est dans le camp des collectivités : avec la loi Lemaire, elles peuvent en effet exiger la publication de l’ensemble des données relatives à l’exploitation du service délégué. La métropole de Dijon a obtenu des avancées dans ce sens auprès de ses délégataires pour développer son projet de smart city. L’accès aux données est cependant beaucoup plus facile à obtenir dans le cas d’un renouvellement de DSP que lorsqu’il s’agit d’une DSP en cours.
Smart Waste et open data
De plus en plus de collectivités se tournent vers le « smart waste », domaine de prédilection de l’internet des objets urbains. Grâce à des capteurs sur le niveau de remplissage des conteneurs, les trajets des camions bennes sont ainsi optimisés (ce que propose par exemple SigrenEa ou Mapotempo) pour ne vider que les conteneurs pleins. Les bacs des particuliers sont également équipés de puces RFID pour mettre en œuvre de la redevance incitative, dont le montant varie en fonction des volumes de déchets effectivement produit par l’usager. L’open data n’est cependant dans ce domaine qu’à ses balbutiements avec des expérimentations plus que des services. A Paris, les conteneurs Trilib équipés de capteurs connectés, fournissent une information sur leur niveau de remplissage, information utilisée pour la collecte mais aussi disponible en open data,. Dans le cadre de Datacity, Paris teste aussi l’information des concierges et citoyen sur les heures précises de passage des camions poubelles pour éviter d’encombrer les trottoirs.
Des données ouvertes pour nourrir le débat public
Au-delà de l’information pratico-pratique, l’open data des déchets peut aussi nourrir le débat public sur des sujets sensibles comme la propreté et les stratégies « zéro déchet ». A Bordeaux, en 2013, les étudiants de l’école de journalisme ont planché sur la propreté dans les quartiers en croisant les données sur les équipements (sanisettes, cendriers…) et celles sur les plaintes de riverains. Aller plus loin dans cet exercice de transparence pour comparer les coûts, l’évolution des pratiques de tri, les disparités géographiques… s’avère en l’état actuel compliqué tant les données ouvertes sont rares. Car non seulement la donnée est éclatée – communes, EPCI, syndicats mixtes, délégataires, prestataires…- mais les acteurs nationaux (Sinoe, Citeo/Eco-emballage, Ademe…) tardent à proposer des données réutilisables.
Rédacteur : Olivier Devillers, pour OpenDataFrance
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Entretien avec Romain Fouques de Mon Service Déchets (Suez)
Entretien avec Christian Renoulin, Mieux Trier à Nantes
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Dans le cadre du dossier « Open data et crowdsourcing : améliorer la donnée pour favoriser son utilisation », nous avons questionné Arthur Alba, Cofondateur de Street-co, pour qu’il nous livre son point de vue sur le sujet.
Dans le cadre du dossier « Open data et crowdsourcing : améliorer la donnée pour favoriser son utilisation », nous avons questionné Tony Emery, Ingénieur SIG de la Communauté de Communes du Pays Réuni d’Orange, pour qu’il nous livre son point de vue sur le sujet.